Du lieu et des liens au travail, une souffrance subjective propre à chacun sourd dans l’étau du discours du maître et de celui de la science. Le présent ouvrage témoigne de l’incidence du discours analytique quand il peut s’y immiscer.
Au coeur du symptôme, sous quelque forme qu’il apparaisse, se loge le sujet et le rapport à son désir, c’est ce qui guide ici le praticien.
Travail/ Trou vaille n’est pas une fulgurance, mais une logique, une trajectoire, un cheminement qui peut n’être que partiel, de l’un, le sujet, à l’autre, la trouvaille.
Travail qui vaut aussi bien pour le patient que pour le praticien.
Qu’est-ce qu’être psychologue freudien et au-delà, lacanien, aujourd’hui ? C’est avant tout avoir une pratique psychanalytique sans cesse renouvelée tandis qu’elle demeure articulée en son fond à la théorie qu’elle contribue à remanier. C’est en quoi, si elle est sans standards, sans placages, et hors logique comptable et autres rigidités déshumanisantes, elle n’est pas pour autant sans principes. Les principes de la psychanalyse, c’est ce qui rend les cures fluides, ce qui oppose, via le transfert, une continuité à la rupture que le réel produit dans la vie des êtres parlants. Réel qui surgit de la béance forclusive, ou fait retour dans les symptômes.
C’est bien parce que la psychanalyse est une expérience portée par un discours qu’elle est opérante bien au-delà du divan. Elle l’est dans des modalités de dialogue propre à chaque sujet dans la pratique privée, elle l’est dans les lieux publics, dans les lieux associatifs, CPCT, SAT, Intervalle-CAP, hôpital psychiatrique… partout, où elle peut offrir cette ouverture
Extrait de la préface de Francesca Biagi