Newsletter #1 de la Librairie vers les J 52
Bienvenue sur la librairie en ligne des 52e Journées de l’École de la Cause freudienne « Je suis ce que je dis. Dénis contemporains de l’inconscient » qui auront lieu les 19 et 20 novembre en visioconférence.
L’équipe de la Librairie a le plaisir de vous présenter la sélection des nouveautés.
Avec, à l’approche des J52, une surprise de taille : la parution aux éditions Navarin de La solution trans, la publication du colloque UFORCA 2022 !
Et les autres nouveautés que nous vous laissons découvrir au fil de cette première newsletter.
Tous ces ouvrages sont disponibles en ligne sur le site ECF-Echoppe !
La Solution trans
Sous la direction de Jacques-Alain Miller
Ce livre est construit sur la base des dires de six personnes, occupées par une problématique trans et qui ont voulu en parler avec un psychanalyste.
Pour un psychanalyste, son interlocuteur n’est pas un objet de laboratoire, mais un sujet de plein droit qui a quelque chose à énoncer sur ce dont il pâtit.
Cependant, que professent-ils le plus souvent, les porte-paroles du mouvement trans ? Que la clinique est un vieil instrument de domination, qu’elle ne véhicule aucune vérité, qu’elle n’a pas lieu d’être et qu’elle est vouée à disparaître. Sur ce point, nous ne saurions être d’accord, nous qui accueillons, un par un, des sujets en souffrance qui ne parlent le langage d’aucun groupe, mais celui de leur singularité.
On constatera ici à quel point différent de toute idéologie les dires du sujet qui a fait appel à un psychanalyste et qui ne songe pas le moins du monde à généraliser sa difficulté d’être, ni à faire de la transition un idéal. Jacques-Alain Miller
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Ouvrages à la Une
Neurologie versus psychanalyse
Hervé Castanet
La thèse neurobiologique : l’être humain est un cerveau, le cerveau est une machine à traiter de l’information. Logeant toute causalité dans le cerveau, cette thèse réduit l’être parlant au silence d’un organe.
Aujourd’hui hégémonique, cette thèse prétend s’imposer à toute conception humaine et sociale, à la psychanalyse et à tous ceux qui y puisent une orientation, elle légitime la mise sous tutelle administrative des pratiques de la parole, elle postule le tout neuro.
À l’endroit de cette idéologie, notre opuscule livre un combat épistémologique, concept contre concept. Car la psychanalyse, elle, fait valoir l’énonciation du sujet : celui-ci dit ce qui cause son tourment, le réel de son symptôme, qui emporte désir, amour et jouissance.
Hervé Castanet : Professeur des universités, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association mondiale de psychanalyse, il est psychanalyste à Marseille et a publié une trentaine de livres, dont Homoanalysants (2013), Quand le corps se défait (2017) et Cinq grands entretiens au Champ freudien (2021) (Navarin / Le Champ freudien).
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La sexuation sans le genre
La jouissance avec les semblants
Rose-Paule Vinciguerra
Rose-Paule Vinciguerra est psychanalyste, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association mondiale de psychanalyse. Elle est également psychologue et agrégée de philosophie. Auteure de nombreux travaux publiés dans les revues de l’ECF et de l’AMP, elle est co-auteure de De l’amour (Flammarion, 1999), Lacan, l’écrit, l’image (Flammarion, 2000), Qui sont vos psychanalystes ? (Le Seuil, 2002 avec Jacques-Alain Miller et 84 amis), Pertinences de la psychanalyse appliquée (Le Seuil, 2003) et Femmes lacaniennes (Éditions Michelle, 2014).
Ce livre réunit des articles et des travaux adressés au départ à des psychanalystes ; il reprend l’élaboration que fait Lacan du rapport entre les sexes et l’articulation de la jouissance et des semblants autour de cette question. L’importance accordée aujourd’hui aux gender studies et les débats qui traversent les sociétés contemporaines ont amené l’auteure à confronter la recherche de Lacan aux critiques que Judith Butler lui adresse nommément – critiques que l’apport théorique de celui-ci déplace de façon décisive. Doit-on dire que la psychanalyse soutient la domination ancestrale « hétéronormée » qui instaurerait un ordre « prétendument symbolique » en réitérant des modèles appartenant à des stéréotypes ? Peut-on accepter de lire que Lacan privilégierait indûment le phallus dont le lien avec le pénis – qualifié par Judith Butler de « yahvé hébraïque » –, serait par lui élidé ?
La non-différence des sexes dans l’inconscient, leur « bipartition à chaque instant fuyante » font objection à cette charge contre Lacan. Comment, au-delà des identités socialement revendiquées, penser ce qu’il nomme des « options, dites d’identifications sexuées » ? Avec les formules de la sexuation que Lacan élabore, il s’agit de jouissances indépendantes de l’anatomie mais rigoureusement distinctes dans leur articulation aux semblants. À ce point de son enseignement, Lacan a exploré la question de l’incommensurable du rapport entre les sexes. Que Lacan ait desserré la psychanalyse de l’idéologie œdipienne et de son « familialisme délirant », pluralisé les Noms-du-Père, exploré une jouissance dite « pas toute » phallique, n’empêche pas que les jouissances – masculine, féminine, hétéro, homo, bi, trans, queer, ou intersexuées – ne soient jamais que des jouissances « en obstacle » entre le ou les partenaires ; la sexualité ne fonde aucun rapport qui s’inscrive. Le réel est intouché.
In fine, à l’encontre de toutes les reconfigurations socialement construites qu’exalte Judith Butler, le dernier enseignement de Lacan insiste sur le corps où s’inscrit la marque de la vie ouverte à la jouissance et rétive au sens. Le corps ne peut être ouvert à toute nomination performative possible, comme le soutient Judith Butler. Le singulier de ce « foyer brûlant » de la jouissance est sans rapport direct avec les signes du sexué ni avec les multiples nominations de genre. Personne ne peut subjectiver de façon adéquate sa position sexuée.
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Et aussi…
Ni nature ni morte
Les vies de la nature morte
Gérard Wajcman
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Ce que commande le surmoi
Impératifs et sacrifices au XXIe siècle
Adriana Campos
Produis ! Consomme ! Profite ! Sois heureux ! – ainsi tonnent les sommations actuelles, au temps du déclin du patriarcat. Malgré l’allégement de la morale traditionnelle, l’humanité n’a pas libérée du poids des injonctions. C’est ce champ des exigences, du jugement moral, de la culpabilité, que la psychanalyse aborde avec le concept de surmoi. Mais, qu’est-ce que le surmoi ? Entre pulsion et contrainte, il décèle un fait de structure, à la fois civilisateur et féroce. Suivant de près les apports de Sigmund Freud et de Jacques Lacan, cet ouvrage s’attaque à son élucidation.
Depuis la création de la notion de surmoi par Freud en 1923, on constate l’étendue de sa puissance explicative. Sans lui, on ne pourrait pas éclairer des phénomènes tels la dépression généralisée ou le triomphe du fait religieux. À la lumière de celui-ci, les trois grands monothéismes, ainsi que le terrorisme djihadiste, se révèlent sous un angle inédit.
Édulcoré par certains courants de la psychanalyse, ignoré pour mieux être incarné par les thérapies psycho-éducatives, le surmoi est un concept incommode, subversif, dérangeant. Cet ouvrage se veut une pièce à conviction éveillant le lecteur à l’action de la voix du surmoi véhiculée par les berceuses et les chants de sirène de la civilisation.
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