Présentation
Que peut-on apprendre de l’addiction ?
Que peut en dire chaque sujet, en tant qu’hôte de quelque chose qui se répète, comme un et cætera au cœur de sa subjectivité ?
Dans la société contemporaine – caractérisée par le commandement surmoïque renvoyant aux injonctions tyranniques : Jouis ! – l’addiction est devenue un symptôme paradigmatique. Les versions en sont nombreuses. Sans être exhaustif, nous pouvons citer celles liées à la nourriture – boulimie et anorexie notamment –, aux jeux d’argent, aux achats compulsifs, aux écrans ou réseaux sociaux, au sexe, chemsex ou à la pornographie, au travail, au sport et à toutes drogues légales ou illégales.
Ce bulletin d’Accès à la psychanalyse ouvre un sillon pour avancer sur ces questions, et permet, dans la diversité de ses textes, d’en poser de nouvelles, tant au niveau théorique que clinique, avec notamment la republication exceptionnelle d’un texte de Jacques-Alain Miller, intitulé pour l’occasion « La drogue de la parole ».
SOMMAIRE
Editorial
Tous addicts ! — Hélène Girard
TEXTES D’ORIENTATIO
La drogue de la parole — Jacques-Alain Miller
Conversation avec Fabián Naparstek
Peut-on sortir de la répétition ? — Caroline Doucet
L’amour est-il une « anti-toxicomanie » ? — Pierre Sidon
L’addiction, racine du symptôme-jouissance — Damien Botté
PARIER SUR LA PAROLE
Contrer l’interprétation toxique — Éric Taillandier
« Une femme à qui parler » — Valérie Fraisse-Marbot
La liberté de penser — David Bruzon
D’une dépendance à une autre — Cécile Peoc’h
« Trouver l’art et la manière » — Karine Meziere
« Une dose d’humain, mais pas trop » — Alain Hibou
TRAITEMENT PAR L’ART
Ring of Fire : rompre avec le cercle de la drogue — Guillaume Miant
À propos de l’addiction aux jeux vidéo — Quentin Dumoulin
Euphoria – Jouissance mystique — Sarah Guesmi
La substance littéraire — Romain Aubé
ÉPISTÉMÈ
L’enjeu de la libéralisation de l’accès aux drogues — David Briard
« À flux continu », clinique(s) de l’anorexie — Emmanuelle Borgnis Desbordes
L’anorexie, une addiction à l’objet rien — Christelle Sandras