Quelque part en Périgord il est une maison, au fond d’une impasse. Non loin de là, un atelier où deschats somnolent près du poêle, les yeux mi-clos. Lemaître des lieux, José Correa – peintre, illustrateur – reçoit un visiteur : Philippe Bouret, psychanalyste.
C’est à ce titre que Philippe Bouret a sollicité cette rencontre. Pour avoir lu les livres de François Augiéras, le nom de José Correa ne lui est pas inconnu lorsque, fortuitement, il en retrouve la signature sous un portrait d’Erik Satie. Quels maillons relient l’oeuvre à l’artiste et l’artiste à son histoire ? C’est ainsi que se tire le premier fil d’une longue conversation qui fait la trame de ce livre. S’y entrecroisent des visages, des lieux, des souvenirs, des interrogations en suspens et des assertions qui interrogent. Et, page à page, à travers le discours singulier du peintre, s’impose alors une vérité : « Le seul avantage qu’un psychanalyste ait le droit de prendre de sa position […], c’est de se rappeler […] qu’en sa matière, l’artiste toujours le précède et qu’il n’a donc pas à faire le psychologue là où l’artiste lui fraie la voie. »
Dialogue avec José Correa ouvre des pistes, multiples et passionnantes, pour approcher l’énigmatique essence de l’art.