Il faut avoir lu ce recueil, et dans son long, pour y sentir que s’y poursuit un seul débat, toujours le même, et qui, dût-il paraître dater, se reconnaît pour être le débat des lumières.
C’est qu’il est un domaine où l’aurore même tarde : celui qui va d’un préjugé dont ne se débarrasse pas la psychopathologie, à la fausse évidence dont le moi se fait titre à parader de l’existence.
L’obscur y passe pour objet et fleurit de l’obscurantisme qui y retrouve ses valeurs.
Nulle surprise donc qu’on résiste là même à la découverte de Freud, terme qui se rallonge ici d’une amphibologie : la découverte de Freud par Jacques Lacan.
Le lecteur apprendra ce qui s’y démontre : l’inconscient relève du logique pur, autrement dit du signifiant.
L’épistémologie ici fera toujours défaut, si elle ne part d’une réforme, qui est subversion du sujet.
L’avènement ne peut s’en produire que réellement, et à une place que tiennent présentement les psychanalystes.
C’est à transcrire cette subversion, du plus quotidien de leur expérience, que Jacques Lacan s’emploie pour eux depuis quinze ans.
La chose a trop d’intérêt pour tous, pour qu’elle ne fasse pas rumeur.
C’est pour qu’elle ne vienne pas à être détournée par le commerce culturel que Jacques Lacan de ces écrits fait appel à l’attention.