LETTERINA 76/77 (numéro double de 130 pages)
D’un point de vue étymologique, la crise renvoie au moment critique où le connu bascule. Avec en filigrane, l’urgence d’une décision à prendre, d’un choix à déterminer mais ce n’est pas un concept psychanalytique. C’est malgré tout l’un des signifiants majeurs de l’époque que nous traversons.
Letterina a choisi de prendre appui sur la définition précise qu’en donne Jacques Alain Miller, définition qui nous a servi de canevas. « Il y a crise au sens psychanalytique quand le discours, les mots, les chiffres, les rites, la routine, tout l’appareil symbolique s’avèrent soudain impuissants à tempérer un réel qui n’en fait qu’à sa tête. Une crise, c’est le réel déchaîné, impossible à maîtriser. Equivalent dans la civilisation de ces ouragans par lesquels la nature, vient périodiquement rappeler à l’espèce humaine sa précarité, sa débilité foncière. » ( Miller J.-A., Marianne, 11 octobre 2008, disponible sur internet.)
Auteurs :
Angèle Terrier, Marie-Claude Sureau, Marta Serra Frediani, Sébastien Rose, Marie-Thérèse Rol, Sébastien Ponnou, Valérie Péra-Guillot, Charline Obry, Laurence Morel, Jacques-Alain Miller, Christine Maugin, Isabelle Magne, Lydie Lemercier-Gemptel, Marie-Hélène Doguet Dziomba, Serge Dziomba, Maxime Chesneau, Marie-Hélène Brousse, Fabrice Bourlez, Laetitia Bertrand Sinègre, Sabine Baldauf