L’influence de la pensée de Claude Lévi-Strauss sur l’œuvre de Jacques Lacan n’est plus à démontrer. Quelques auteurs se sont déjà penchés sur la question, en mettant en rapport tantôt les sources directes qui ont inspiré Lacan dans sa définition formelle de l’inconscient freudien -qui doit tout à la notion de structure-, tantôt des indices plus hypothétiques, présents de manière éparse dans l’œuvre du psychanalyste. Il y a ainsi une dette que Lacan reconnaît lui-même à plusieurs reprises, mais il y aurait également des références plus cachées, qui ne demandent qu’à être mises en lumière. On pourrait être ainsi tenté d’avancer une lecture qui suppose un art d’écrire chez le psychanalyste – où la dette envers Lévi-Strauss serait à peine avouée, voire intentionnellement cachée. Cet ouvrage suit une autre voie qui ne cultive aucune ambiguïté : Lacan a une dette envers Lévi-Strauss et elle passe par un exercice de formalisation très puissant qui va parfois bien au-delà des attentes (voire des souhaits) du même Lévi-Strauss, avec ce paradoxe que, souvent, le psychanalyste expliquerait et appliquerait mieux que l’ethnologue certaines de ses prémisses formelles. Ce travail se fonde sur des recherches que je mène depuis plus de dix ans, aidé en cela par les manuscrits du Fond Lévi-Strauss de la Bibliothèque Nationale de France, ainsi que sur un échange écrit, bref mais précieux, que j’ai eu avec Claude Lévi-Strauss entre 2000 et 2007.
Poids | 0.275 kg |
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Date de publication | janvier 2014 |
Nombre de pages | 173 |
EAN | 9782350183497 |