Au terme de ce minutieux parcours une évidence fait relief : la psychanalyse ne guérit pas, elle sauve ! Là, est la promesse – Postface de Marc Lévy.
L’expérience analytique, qu’elle soit abordée par la clinique ou à partir des apports théoriques de Freud ou de Lacan, nous conduit à une béance où gît le réel. Cela se manifeste par l’absence de rapport sexuel. Le dernier enseignement de Lacan, que Jacques-Alain Miller nous a permis de découvrir et d’approfondir, loin d’en faire un échec, en fait le pivot de la cure dans une clinique orientée par le réel. À partir de ce point de rebroussement se fait une nouvelle alliance entre le signifiant et la jouissance dont le sujet retire une satisfaction certaine.
C’est pourquoi Lacan peut dire : « Tout doit être repris à partir de l’opacité sexuelle », c’est-à-dire de la rencontre éprouvée de ce qui fait trou, qu’il nomme « troumatisme ».
L’accueil de ce que le hasard nous offre permet au pouvoir créationniste du signifiant d’opérer pour chaque « UN ».
Augustin Menard est psychiatre, psychanalyste à Nîmes, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association mondiale de psychanalyse, enseignant au Collège clinique de Montpellier. Il est l’auteur de « Voyage au pays des psychoses », et « le symptôme. entre amour et invention »aux éditions Champ social.