Qu’est-ce que l’os d’une cure ? Après l’imaginaire, l’identification phallique et le fantasme, la dernière réponse est le symptôme, précisément le partenaire-symptôme. C’est un mode de jouir de l’inconscient, du savoir inconscient, de l’articulation signifiante. C’est aussi un mode de jouir du corps de l’autre, qui est autant le corps propre que celui d’autrui.
Tel est le squelette de la relation de couple. Le mode de jouir féminin exige que le partenaire parle et aime ; l’amour est tissé dans la jouissance. Le mode de jouir masculin exige que le partenaire réponde à un modèle et l’exigence peut porter sur un détail.
Une psychanalyse procède d’une opération-réduction vers le réel. La parole y tourne autour de cet os, en spirale, le serrant de plus en plus près, jusqu’à le sculpter.
« L’os d’une cure » est un ensemble de trois conférences données par Jacques-Alain Miller lors de la VIIIe Rencontre brésilienne du Champ freudien en 1998. Prononcées en français et traduites simultanément en brésilien pour l’auditoire, elles étaient jusqu’ici inédites en français, leur langue originale.
Christiane Alberti et Philippe Hellebois en ont établi le texte à partir de la transcription des enregistrements longtemps restés introuvables. Nous devons les références freudiennes les plus difficiles à trouver à notre précieux collègue et regretté ami Serge Cottet.