Le célibat du XXIème siècle ne témoigne plus d’un renoncement charnel au profit des vertus de l’âme. Que veut une femme célibataire ? Quelles ombres hantent l’homme célibataire ? Pasionarias, « hommes à passions », ces désignations sexuées sont-elles encore opérantes ? Les passions qui génèrent souffrances du corps et affection de l’âme coupent le lien qu’elles invitent à nouer, condamnant le parlêtre au célibat.
Lacan augure de la montée au zénith social de l’objet a, une nouvelle forme de solitude pour l’être parlant : la consommation des objets de jouissance, mise aux commandes par le discours capitaliste, affermit la jouissance Une. Au-delà de la solitude, le célibat pose la question du couple qui ne se constitue pas. Au lieu même de la rencontre amoureuse, le parlêtre rencontre sa propre jouissance qui se substitue au rapport sexuel qu’il n’y a pas.
La psychanalyse permet à qui l’entreprend d’identifier le partenaire de jouissance discret, masqué, qui objecte au désir.