Présentation :
Prendre en compte le sujet vieillissant, pouvant atteindre un âge très avancé, implique d’entendre sa parole qui nomme cette épreuve singulière des marques et effets du temps. Il y faut de la finesse – à redoubler lorsque la mort approche. Mais quid du corps vivant défini par Lacan, à la fin de son enseignement, comme « substance jouissante » ? Pour la clinique psychanalytique, le sujet représenté dans l’ordre symbolique n’a pas d’âge (les processus inconscients sont intemporels, disait Freud) mais, en ajoutant le corps parlant – la pulsion, le désir –, d’autres perspectives s’ouvrent. Lesquelles ? Les dernières formulations de Lacan et leur commentaire par Jacques-Alain Miller serviront de balises. Il y faut une nouvelle finesse qui sait lire les effets des mots qui sont affects corporels souvent énigmatiques. Ainsi va la clinique du parlêtre qui s’oriente du réel.
Les articles rassemblés ici s’inscrivent dans cette visée de produire un CQFD (ce qu’il fallait démontrer) même modeste. En effet, sans preuves argumentées, la psychanalyse ne pourrait se confronter à ce que la prise en charge des personnes âgées implique.
Textes de : Renée Adjiman, Sylvie Berkane Goumet, Hervé Castanet, Véronique Cnockaert, Michel Grollier, Françoise Haccoun, Catherine Lacaze-Paule, Jean-Daniel Matet, Jean-Louis Morizot, Dominique Pasco, Sylvette Perazzi, Élisabeth Pontier, Patrick Roux, Claudine Valette-Damase.
En couverture : André Mérian, photographie de la série : 1984-1987 – Portraits Pont-Aven, Galerie Zoème (Marseille).