De l’école, par Jean-Claude Milner
» Sait-on que l’école en France assure une fonction décisive? Par elle, la démocratie formelle a pu s’établir dans ce pays où, pourtant, le protestantisme n’avait pas triomphé. Exemple longtemps unique et paradoxe historique dont, encore aujourd’hui, on n’a pas épuisé les effets. Affaiblir l’école, calomnier les savoirs, c’est déséquilibrer une machine délicate, aussi délicate à vrai dire que peut l’être toute liberté individuelle. Voilà pourtant ce à quoi se dévoue, avec un acharnement inlassable et un aveuglement opiniâtre, une alliance secrète et imbécile. » Ainsi m’exprimais-je en 1984, en présentant le livre qui reparaît aujourd’hui. Un quart de siècle a passé et pourtant, je n’ai rien modifié. C’était inutile. Après examen de ce qui a été dit et fait en matière d’école et de savoirs, j’ai conclu que je n’avais été démenti sur rien d’essentiel. Ou plutôt, j’avais été confirmé sur tout l’essentiel. J.-C. M.
Sommaire
- AXIOMATIQUE
- FORCES TENEBREUSES
- LA PENSEE NATURELLE DE L’ECOLE
- RUINE DE L’ECOLE ET MISERE DES INTELLECTUELS
- L’ECOLE ET LES SAVOIRS