Neurosciences : un discours néolibéral. Psychiatrie, éducation, inégalités.
Ce livre est une critique du discours de la neuropsychiatrie.
L’engouement croissant pour la biologie du cerveau tient à la conviction qu’elle serait la mieux placée pour expliquer les troubles mentaux, les difficultés scolaires et les inégalités sociales. Pourtant, selon les scientifiques les plus reconnus, les neurosciences n’ont, jusqu’à présent, guère éclairé les pratiques en psychiatrie, en pédagogie ou pour lutter contre les inégalités.
Il y a en effet un écart considérable entre le discours triomphant délivré au grand-public et la réalité des avancées scientifiques. Ce double discours favorise une conception neuro-essentialiste des comportements humains.
En mettant l’accent sur le cerveau individuel, cette conception occulte les responsabilités collectives, notamment vis-à-vis des enfants et des familles défavorisées. En célébrant la plasticité cérébrale, le discours des neurosciences contribue aussi à renforcer l’idéal néolibéral d’autonomie et d’adaptabilité. Parmi tous les discours d’experts, celui des neurosciences est particulièrement difficile à critiquer sur le fond en raison de sa technicité. Ce livre en propose un examen critique.
Sommaire
Préface /Thomas Boraud – Pages 11 à 13
Avant propos – Pages 15 à 18
Introduction – Pages 19 à 29
Première partie. Le double discours des neurosciences lorsqu’il touche à l’humain – Pages 31 à 31
Chapitre 1. Neuropsychiatrie – Pages 33 à 73
Chapitre 2. Neuro-pédagogie – Pages 75 à 96
Chapitre 3. Neurobiologie de la pauvreté – Pages 97 à 108
Conclusion de la première partie : Le double discours – Pages 109 à 110
Mi-temps – Pages 111 à 113
Chapitre 4. Le discours des neurosciences favorise-t-il le néolibéralisme ? – Pages 117 à 139
Chapitre 5. Les neurosciences dans la presse : une analyse politique – Pages 141 à 157
Chapitre 6. L’impérialisme du discours des neurosciences – Pages 159 à 189Conclusion en forme de résumé – Pages 191 à 193
Postface /Bernard Golse – Pages 197 à 203